Les Relations France-Ukraine

La Ferme Saint-Simon, Paris


La présidente autour de l’Ambassadeur et du Président du Comité de France

Après Israël, en prélude aux cérémonies du 60ème anniversaire de la fondation de l’État, ce sont les relations entre la France et l’Ukraine qui ont été choisies par la Présidente comme thème de ce nouveau dîner du Haut Comité, qui s’est tenu à la Ferme Saint-Simon avec l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d’Ukraine, Kostantyn Tymoshenko, Délégué permanent auprès de l’Unesco, en présence des Présidents et Vice-présidents du Groupe France-Ukraine de l’Assemblée Nationale, Éric Diard, Député des Bouches-du-Rhône, Membre de la Commission des Lois, et Jean-Marc Roubaud, Député du Gard, Vice-président du Groupe d’Études sur la Presse, membre de la Commission des Affaires étrangères ; le Sénat étant représenté par Aimery de Montesquiou, Vice-président de la Commission des finances et Secrétaire général de la délégation à l’UE ; mais aussi par Frédéric Hnyda, Vice-président d’Ukraine 33, Secrétaire général du Comité de Défense de la Démocratie en Ukraine, Secrétaire général de l’Union des Français d’origine ukrainienne ; Alain de Tilière, Président du Comité de France et de l’Office de Presse Parlementaire, et Maître Alain de Foucaud, Avocat à la Cour, ancien Membre du Conseil de l’Ordre et Conseiller du Bâtonnier pour les Affaires internationales, désormais membre du Conseil national des Barreaux et Vice-président de l’International Bar Association.

Extraits des auditions du dîner…

Kostiantyn Tymoshenko : « Concernant la francophonie et je m’adresse à la présidente du Haut Comité, je voudrais rappeler qu’en septembre 2006, l’Ukraine est entrée comme Observateur de l’OIF et que nous avons lutté pendant 7 ans ».

Annick du Roscoät : « L’idée est donc de préserver le niveau d’enseignement et l’usage du français en Ukraine, voire d’augmenter ce niveau… ».

Kostiantyn Tymoshenko : « L’Institut Français est actif en Ukraine dans les villes de plus d’un million d’habitants et l’Alliance Française est tenue par des Ukrainiens. Dans les collèges et les lycées, 300 000 élèves apprennent le français avec 5 000 instituteurs. Et dans 14 universités, il y a 5 000 professeurs de français qui sont formés et dans les écoles supérieures, 25 000 étudiants ! ».

Annick du Roscoät : « La pratique du français passe aussi par la diaspora, qui est importante. La connaissance de la langue est le meilleur des vecteurs d’intégration ».

Frédéric Hnyda : « Concernant la diaspora, on compte 75 000 Français d’origine ukrainienne, venus en France en grande majorité entre 1918 et 1945. Certains sont même devenus très célèbres ! Pierre Bérégovoy, Serge Lifar, Patricia Kaas ou Andy Warhol… ».

Alain de Foucaud a déclaré : « Un autre prolongement de la francophonie passe également par le droit. Depuis 5 à 6 ans, on assiste en France à un réveil de la Chancellerie qui souhaite promouvoir le droit continental pour répondre à l’invasion du système anglo-saxon et de la common law. À ce propos, à Paris, beaucoup de cabinets d’avocats sont d’origine anglo-saxonne et le dernier rapport établi à cette époque par la Banque Mondiale, qui analyse le Droit, classe la France en 60ème position. Aussi, Jacques Chirac, avec la Chancellerie, et en particulier le Président de la Cour de Cassation, Jacques Canivet, avaient vivement réagi. Désormais, des magistrats de liaison travaillent à l’Ambassade de France à Kiev, avec les Magistrats et les Universités de Droit, ainsi qu’un cabinet local : Gides, alors que ce principe existait depuis 15 ans à Moscou. Cela a mené à la création d’une Fondation pour la promotion du Droit Continental. Si des actions sont à mener avec l’Ukraine, je serais très heureux d’y participer ; des avocats ukrainiens pourraient venir en France et nous les recevrons avec plaisir ».

Annick du Roscoät : « En fait, il faut également apprendre aux Français ce qu’est l’Ukraine et vous devez exporter votre image en favorisant les échanges, notamment par le tourisme. C’est sans aucun doute un axe déterminant pour les prochaines années… ».