Dîner France-Israël

Pour le 60e anniversaire de l’État d’Israël

En avant-première des célébrations du 60ème anniversaire de l’État d’Israël et au moment où celui-ci fait part de sa volonté d’entrer dans la francophonie, le Haut Comité a convié, autour de S.E. Daniel Shek, Ambassadeur d’Israël et du ministre Daniel Saada, d’éminents spécialistes dans le cercle privé des Salons du 113 avenue de la Bourdonnais. En l’absence de la Présidente, retenue en Loire-Atlantique, le Vice-président était entouré de S.E. Bernard Dorin, Ambassadeur de France et Conseiller d’État ; du Président de l’Office de Presse Parlementaire, membre du Haut Comité ; du Président du Groupe France-Israël, Claude Goasguen, ancien ministre et député de Paris ; de Philippe Richert, Sénateur du Bas-Rhin, Vice-président du Sénat, Président du Groupe d’amitié France-Israël ; du Général Christian Baptiste, Délégué à la Dicod, Porte-parole adjoint du ministère de la Défense ; et de Catherine Chavet, de l’agence de presse télévisée Galaxie Production.

Extrait des auditions du dîner…

S.E. Daniel Shek

Le français rencontre des difficultés comme partout ailleurs dans le monde. La bataille contre l’anglais, langue de la mondialisation, est difficile. Mais il existe un ancrage assez fort de francophiles et la culture française reste appréciée, ce qui est tout aussi important que la maîtrise de la langue. L’enseignement du français dans les lycées est facultatif pour un Israélien, et il est plus important de connaître l’arabe, ce qui est essentiel pour l’avenir du pays. Cela dit, le français reste important.

Par ailleurs, la place de la francophonie est intrinsèquement liée à la nature des relations franco-israéliennes. Pour les comprendre, il nous faut reculer dans le temps et les replacer dans un contexte qui, depuis longtemps, était soumis à des émotions excessives, marquées par des hauts et des bas tumultueux.


« Il existe un ancrage assez fort de francophiles
et la culture française reste appréciée »


Depuis 3 ou 4 ans, nous assistons à un début de changement, certes lent et modeste, mais persistant. Il y a une volonté mutuelle d’apaiser et d’améliorer la coopération dans les relations bilatérales afin d’atteindre un dialogue politique.

L’arrivée de Nicolas Sarkozy a tiré parti d’une dynamique déjà manifeste et va accélérer les contacts par des propositions sur l’évolution des relations entre les deux pays. L’amitié que la France porte à Israël ne va pas affaiblir les relations historiques qu’elle entretient avec le monde arabe. Il est nécessaire de donner à la France les moyens de poser des bases positives dans les affaires mondiales. Nous avons besoin d’amis pour la paix. En tant qu’Israélien, je trouve très émouvante la valeur que le Président de la République française accorde à ce que représente l’État d’Israël en tant qu’État du peuple juif. Le Président français est un homme de parole – dans tous les sens du terme – et il attache une grande valeur au symbolisme.

2008 marque l’anniversaire de la naissance d’Israël, offrant l’opportunité d’une série de gestes symboliques qui favoriseront le renouveau des relations. Il est important de surmonter 1967 pour ouvrir la voie vers l’avenir.