Avant propos

Fondé en 2006, avec le soutien du Président de la République Jacques Chirac, le Haut Comité National de la Francophonie, a pour vocation de contribuer à la diffusion et au rayonnement de notre langue à travers le monde, mais aussi de promouvoir son bon usage dans notre pays. Instance indépendante des pouvoirs publics, le Haut Comité peut intervenir auprès du monde politique ou culturel, organiser des rencontres, patronner des colloques ou des diners parlementaires, favoriser les échanges internationaux et ce tant en France qu’à l’étranger.
Il intervient également depuis plus d’une quinzaine d’années dans le cadre des différentes publications de l’Office de Presse Parlementaire. tant auprès du Journal du Parlement que des Nouvelles Diplomatiques.
Il est également partenaire depuis ses débuts de la Commission Malraux et du Comité de France, pour tout ce qui a trait aux missions relevant de ses compétences.
Plus de 40 Ambassadeurs ou représentants des Corps Diplomatiques présents lors de son installation inaugurale au Palais du Luxembourg ont souhaité soutenir par leur présence et leurs interventions dans le Livre Blanc de la Francophonie, remis à l’Elysée et au Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, cet organisme qui entend promouvoir comme le rappelait dans son discours le Ministre des Affaires Etrangères l’unité et la multiplicité d’une langue qui se donne à vivre et à écrire au pluriel sur les cinq continents…

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La Francophonie, espace d’ouverture et de dialogue.

De la Francophonie on est tenté de dire avec le Président de la République Jacques Chirac qu’elle a « pour vocation à appeler toutes les autres langues du monde à se rassembler pour faire en sorte que la diversité culturelle qui résulte de la diversité linguistique soit sauvegardée. » Et c’est de cette diversité qu’est née l’unité de la cinquantaine d’États ayant, selon la formule consacrée, « le français en partage ». Une unité fondée non seulement sur l’usage de la langue de Voltaire, mais sur ce qui est apparu comme une communauté riche de promesses.

Faire rayonner notre langue et notre culture de par le monde :

Le Haut Comité que je préside, entend pour sa part, apparaître comme un lieu d’ouverture et de dialogue, afin de contribuer à redynamiser, auprès des pouvoirs publics notamment, l’idée, le rôle et les moyens de la francophonie car rappelons le, l’usage du français n’est pas une fin en soi, c’est un outil au service du développement, et c’est bien ainsi que l’entendent la plupart des pays d’Afrique, qui ont fait du français leur langue officielle . Son usage facilite la vie quotidienne des peuples, il leur permet de communiquer dans le monde entier et ainsi de réduire le fossé séparant le Nord et le Sud. En ce sens, Hélène Carrère d’Encausse a eu raison de dire, lors de la séance annuelle de rentrée de l’Académie française, que la Francophonie était « notre espoir ». Elle fait des peuples qui l’ont en partage des partenaires à part entière des pays économiquement développés. Elle leur permet de prendre ainsi toute leur place dans ce qu’il est convenu d’appeler la « mondialisation » et de créer une chaîne linguistique qui, de Paris à Québec, de Libreville à Tunis, contribue au rôle de chacun par l’usage d’une langue que tous ont en commun…

Sauvegarder et promouvoir le français en Europe :

Avec la construction européenne, il convient de renforcer la défense et la promotion de notre langue. Comment laisser sans réagir l’Anglais devenir la langue européenne (alors que les anglais n’apparaissent pas comme les moteurs de l’idée européenne, n’ont ils pas refusé le passage à l’Euro ?) Il y a peu le Français était la langue des ambassades, de la culture, de l’art de vivre… Nous avons reculé petit à petit devant l’anglais qui devenait dans un premier temps la langue des échanges économiques, puis la langue apprise en premier à l’école… Chaque jour nous perdons du terrain, le constater c’est bien, renverser la tendance, c’est mieux.

Réhabiliter « le bien parlé et le bien écrit » sur notre propre territoire :

Pour ce faire il faut rendre à notre jeunesse l’amour et le respect de sa langue. Le « bien parlé », le « bien écrire » était autrefois gage de culture et d’ouverture d’esprit, aujourd’hui l’on constate des langages parallèles, avec tous les mots employés par nos jeunes, dont leurs expressions ne signifient rien pour nous. L’abus des « SMS » langage codé par excellence est catastrophique pour l’orthographe et l’apprentissage du français, les professeurs sont unanimes à ce sujet. Il nous faut réagir avec vigueur avant que sur notre propre territoire le Français de nos pères, notre héritage culturel ne devienne un vague souvenir. C’est dans cet esprit que le Haut Comité s’est fixé pour vocation de présenter une série de propositions destinées à la représentation nationale et aux pouvoirs publics, pour relancer la place du français dans notre pays comme à l’étranger.

Annick du Roscoät

Discours de la Présidente du Haut Comité Nationale de la Francophonie

En cette journée internationale de la francophonie, je pense que le fait de voir réunis symboliquement au sein de la Haute Assemblée, autant de personnalité d’horizons si divers, est bien l’illustration de ce qu’est la francophonie aujourd’hui. […]

Présentation du Haut Comité National de la Francophonie

C’est au cours d’une réception officielle, placée sous le haut patronage du Président du Sénat, Christian Poncelet et la Présidence du ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, que la Présidente Annick du Roscoät a présenté aux ambassadeurs et représentants des Corps Diplomatiques, la création du Haut Comité National de la Francophonie. […]